Apport de l’évaluation du donneur d’organes dans le dépistage de maladies infracliniques

• Published in: Néphrologie & thérapeutique Vol. 11; no. 5; pp. 416 - 417
• Main Authors: Dami, F., Fadil, C. El, Dahri, S., Sinomono, D.T. Eyeni, Kabbali, N., Arrayhani, M., Sqalli, T.
• Format: Journal Article
• Language: French
• Published: Elsevier SAS 01.09.2015
• DOI: 10.1016/j.nephro.2015.07.445
• ISSN: 1769-7255

La transplantation rénale est aujourd’hui le traitement de référence des patients atteints d’insuffisance rénale chronique terminale. De nombreuses études indiquent que leur pronostic vital et fonctionnel est transformé par la réalisation d’une greffe rénale. Le but de notre de travail est de montrer l’impact du projet de greffe dans le diagnostic de maladies infracliniques chez les donneurs potentiels. C’est une étude rétrospective, descriptive dans un jeune centre de transplantation rénale ABO compatible, incluant les donneurs potentiels de greffon rénal, menée durant la période de juin 2010 à mars 2015 suivis dans le service de néphrologie. Nous avons colligé 45 donneurs vivants âgés en moyenne de 40,77±10,7ans. Le lien de parenté avec le receveur était époux/épouse dans 31 % des cas, frère/sœur dans 28 % des cas, et parent dans 28 % des cas. Le bilan d’évaluation chez les donneurs avait objectivé des tumeurs malignes chez deux donneurs et bénignes, de type angiome hépatique chez quatre. Une maladie de système type lupus érythémateux disséminé a été diagnostiquée chez une donneuse. L’évaluation par l’écho-mammographie chez les donneuses avait objectivé des lésions mammaires classées ACRII et ACR III chez respectivement six et trois donneuses alors qu’une seule femme avait des lésions classées ACR IV. D’après notre étude, 37 % des donneurs potentiels de greffon rénal avaient des maladies infracliniques dont 8 % ont nécessité une prise en charge urgente, ce qui montre l’intérêt de bilans pré-greffe chez les donneurs. Bien que la greffe rénale réalisée à partir d’un donneur vivant donne de meilleurs résultats chez le receveur par comparaison au donneur décédé, que ce soit à court ou à long terme, elle est aussi bénéfique pour le donneur car elle permet parfois de détecter au cours des bilans pré-greffe des maladies infracliniques et de les traiter très tôt.