Profils de résistance des germes responsables d’infections urinaires fébriles de l’enfant et protocoles d’antibiothérapie probabiliste. Une étude épidémiologique au CHRU de Strasbourg et CH de Saverne sur 2019–2020

L’infection urinaire fébrile est l’infection bactérienne la plus fréquente chez l’enfant, pouvant aboutir à des complications sévères infectieuses et rénales, nécessitant un diagnostic précoce et une antibiothérapie ciblée. Notre objectif était d’étudier l’épidémiologie bactérienne locale et le prof...

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Published inNéphrologie & thérapeutique Vol. 18; no. 2; pp. 129 - 135
Main Authors Arabska, Mathilde, Girardin, Marie-Laure, Long, Laurence, Grillon, Antoine, Zaloszyc, Ariane
Format Journal Article
LanguageFrench
Published Elsevier Masson SAS 01.04.2022
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Summary:L’infection urinaire fébrile est l’infection bactérienne la plus fréquente chez l’enfant, pouvant aboutir à des complications sévères infectieuses et rénales, nécessitant un diagnostic précoce et une antibiothérapie ciblée. Notre objectif était d’étudier l’épidémiologie bactérienne locale et le profil de résistance aux antibiotiques chez les enfants hospitalisés pour infection urinaire fébrile dans deux centres pédiatriques du grand-est. L’étude incluait les enfants admis aux urgences pédiatriques du Centre hospitalier universitaire de Strasbourg et du Centre hospitalier de Saverne pour infection urinaire fébrile de janvier 2019 à décembre 2020. Les bactéries isolées et le profil de résistance étaient étudiés à partir des examens cytobactériologiques des urines. Nous avons analysé 214 examens cytobactériologiques des urines réalisés chez 208 patients. Les bactéries principalement retrouvées étaient Escherichia coli (82 %), dont bêtalactamase de spectre étendu (2,8 %), Enterococcus faecalis (7 %), Klebsiella spp (5 %) et Proteus mirabilis (2 %). L’E. coli était résistant dans respectivement 43, 33 et 14 % des cas à l’amoxicilline, l’amoxicilline/acide clavulanique et au cotrimoxazole, et sensible au céfixime et ceftriaxone dans 99 % des cas. Une céphalosporine de 3e génération (C3G) était utilisée en intraveineux dans 98 % des cas en traitement probabiliste. Moins de 2 % des patients eurent un traitement per os par céfixime dès l’initiation de l’antibiothérapie. Nous avons documenté le spectre des uropathogènes et le profil de résistance de l’E. coli dans les infections urinaires fébriles pédiatriques prises en charge dans 2 centres. Un protocole local d’antibiothérapie probabiliste basé sur nos résultats a été rédigé en accord avec les recommandations nationales. Febrile urinary tract infection (UTI) is a common health issue in pediatrics that can lead to serious infectious and renal complications, it requires early diagnosis and a targeted use of antibiotics. The aim of our study was to describe local bacterial agents causing febrile UTIs and their resistance patterns and confront the results with currently used empirical antibacterial therapy in pediatrics emergency departments in Strasbourg and Saverne. We used billing codes (international classification of diseases) to identify all inpatients treated for febrile UTIs in two French pediatric emergency departments between January 2019 and December 2020. Microbial results of urine cultures were retrieved from the laboratory information system. Among 214 microbial results from 208 patients, the distribution of uropathogens was 82% Escherichia coli, with extended-spectrum beta-lactamase in 2.8%, 7% Enterococcus faecalis, 5% Klebsiella, 2% Proteus mirabilis. E. coli was resistant respectively to amoxicillin, amoxicillin/clavulanic acid and cotrimoxazol in 43, 33 and 14% of samples. A third-generation cephalosporin administered intravenously was mainly used (98%) as empirical treatment. Less than 2% of patients were treated with oral cephalosporin from the start. We present the spectrum of uropathogens and susceptibility test results in pediatric UTIs as well as the susceptibility pattern of E. coli, a local treatment protocol was designed based on our results in conformity with national guidelines.
ISSN:1769-7255
1872-9177
DOI:10.1016/j.nephro.2021.11.003