Polyarthrite rhumatoïde avec syndrome de Sjogren associé : profil clinique et impact sur l’activité
L’association entre la polyarthrite rhumatoïde (PR) et le syndrome de Sjogren (SJ) est une situation clinique fréquente. Peu sont les études qui se sont intéressées à l’impact de cette association sur l’activité et l’évolution du rhumatisme. Notre objectif était d’étudier les caractéristiques épidém...
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Published in | La revue de medecine interne Vol. 44; p. A264 |
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Main Authors | , , , , , , , , , , , |
Format | Journal Article |
Language | French |
Published |
Elsevier Masson SAS
01.06.2023
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Summary: | L’association entre la polyarthrite rhumatoïde (PR) et le syndrome de Sjogren (SJ) est une situation clinique fréquente. Peu sont les études qui se sont intéressées à l’impact de cette association sur l’activité et l’évolution du rhumatisme. Notre objectif était d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et biologiques de la PR avec SJ associé, ainsi que son profil évolutif.
Étude transversale descriptive et analytique ayant inclus des patients suivis pour une PR (critères ACR EULAR 2010) avec (G1) et sans SJ associé (G2). Les données épidémiologiques, cliniques et biologiques ont été collectées. L’activité de la PR a été évaluée par le nombre d’articulations douloureuses (NAD), le nombre d’articulations tuméfiées (NAT), l’évaluation globale par le patient (EGP), la vitesse de sédimentation (VS),la protéine C réactive (CRP) et par le Disease Activity Score (DAS28). Le retentissement fonctionnel a été évalué par le Health Assessment Questionnaire (HAQ).
Parmi 80 patients inclus dans l’étude, 21 patients avaient une PR avec SJ associé. L’âge moyen et le sexe-ratio étaient comparables dans les deux groupes (p=0,6, p=0,32 respectivement). La durée d’évolution de la PR dans le G1 était de 15,5±8,9 ans versus 13,2±7,5 dans le G2 (p=0,323). Aucune différence n’a été notée entre les deux groupes dans la positivité du facteur rhumatoïde (p=0,43) ou des anti-CCP (p=0,54). L’atteinte pulmonaire était significativement plus fréquente dans le G1 (p=0,042). Le NAD était significativement plus élevé dans le G1 que dans le G2 (10,3±6,1 versus 7,37±5,1, p=0,038). Toutefois, aucune différence n’a été notée entre les groupes pour la moyenne de l’EGP, le NAT, la VS, la CRP et le DAS28 (p>0,05). Le HAQ était significativement plus élevé en cas de PR avec SJ associé (p=0,05). Aucune différence significative dans la fréquence de prescription des corticoïdes ou des biologiques n’a été notée entre les groupes (p=0,23, p=0,382 respectivement).
L’association PR/SJ paraît majorer le NAD, le retentissement de la PR et le risque de survenue d’atteinte pulmonaire. Plus d’attention devrait être accordée à ce phénotype clinique particulier. |
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ISSN: | 0248-8663 1768-3122 |
DOI: | 10.1016/j.revmed.2023.04.262 |